Retour


Jours dans le pays : 27 jours

Km dans le pays : 4320 km

 

 

Le 9 juillet, nous passons en Namibie.
Le contraste est frappant.
Coté sudaf le paysage est vert et orange, fleuri par des milliers de gazanias et de marguerites. Nous traversons la rivière Orange et sa vallée encaissée qui fait office de frontière. De l'autre coté, nous tombons sur un milieu minéral, rouge, blanc, ocre, désertique.
Le thermomètre, fou de joie, monte en flèche. Le frigo fait la gueule et tire sur la batterie. Nous sortons les lunettes de soleil et deux couches de vêtements.
Sur 20 km (pour dire un nombre), on change radicalement d'univers.

Les formalités de douane se passe vite et facilement. Nous payons 180 R de taxe routière, coups de tampon sur les passeports et ça y est.
Premier objectif, une piste qui longe la rivière pour y trouver un bivouac. La piste la suit et la quitte par moment dans un décor montagneux désertique. Nous voyons des traces qui sortent de la piste principale dans le lit d'un ruisseau et se dirigent vers la rivière. Elle nous amène sur une petite terrasse gazonnée en bordure de l'eau où déjà nous attend un vieux foyer made in BBQ. Il fait bon et ce soir là, nous resterons en chemise (près du feu) délaissant pour une fois nos polaires.
Les cannes sont mises à l'eau et les poissons y resteront. C'est le concept de la pèche moderne, respecter le poisson et lui foutre la paix. Nous sommes très modernes et nous ne mangeons pas souvent de viandes aquatiques ces temps ci.
Ce bivouac fait partie des plus beaux que nous ayons fait. Sur la berge, nous partons à la chasse aux traces. On y voit celles des babouins, de piafs, d'antilopes et de très gros chats. Un varan traverse la rivière sous nos yeux. C'est calme, c'est beau, nous nous sentons seuls.
Le lendemain, nous prenons une piste vers fish river canyon. Elle passe par un lit de rivière asséchée en cette saison et passe par des défilés immenses qui nous donnent l'impression d'être de toutes petites fourmis.
A fish river canyon, nous allons faire le tour des points remarquables, après avoir acquitté le droit d'entrée. C'est vrai que c'est géant. Par contre tout le monde aura la même photo de cet endroit, celle qui est dans tous les guides, car impossible de sortir du chemin fléché.
Ce jour là nous avons du mal à trouver un endroit pour dormir. De chaque coté de la route, les clôtures nous servent de main courante et nous empêchent de nous isoler. Les campings affichent complet autour du fish river. Faut dire que c'est la grande période touristique européenne. On voit que des français et des allemands. Loin de tout ça, au milieu de nulle part, nous campons dans un hôtel de chasse pour un prix exorbitant. Ce jour là, on pense avoir atteint des sommets d'abus tarifaire mais la suite nous prouva que non...

Nous remontons vers Sossulvlei où nous avons rendez vous avec Juerg et Erika, le couple suisse avec qui nous étions à Durban. Leur fille et sa petite famille sont descendus en Namibie et font un petit périple de 3semaines. Leur nuitées sont réservées en avance et nous ne devons pas manquer leur planning si nous voulons les voir.
Sur le chemin nous dormons dans une ferme, Lovedale. C'est une ferme moyenne de 13 000 hectares. Dans la même famille depuis 5 générations, la ferme ne possède pas moins de 7 rivières et élève des boeufs, des chèvres et des moutons. Sans nous en rendre compte nous sommes à 1 600 m d'altitude et cette nuit là, nous nous tapons du -1°c avec un petit déj à 5°c. Brrrrrrrrrrrr. A coté de nous un springbock apprivoisé nous mate dans sa parcelle avec deux bouts de tuyau d'arrosage autour de ses cornes. Les enfants vont jouer un peu avec lui, juste un peu car mal grès ses protections cet animal est une vrai usine de bleu. Dans une semaine il devrait avoir une femelle, ce qui devrait le calmer, dixit le gérant de la ferme.
Nous sommes en avance sur notre rendez vous, nous décidons d'aller à solitaire faire le plein de GO et de quelques bricoles qu'il nous manque, genre café soluble qui part à une vitesse folle, trop bon...
Solitaire n'en a que le nom. C'est vrai que l'endroit est isolé mais du coup tout le monde est là. On ne voit que des camions des tours opérateurs et des nissan de loc avec des tentes de toit. L'endroit est réputé pour son GO et son pain.
Nous avons réservé deux nuits de camping où descendent nos copains suisses. Nous avons pleuré et mendier tout ce que l'on a pu pour faire baisser le prix. Les prix sont fous ou du moins ceux qui les établissent. Et bien souvent les enfants payent plein pot. On nous demande entre 30 et 40 euros pour une nuit. Un jour un peu moins bien luné que d'hab devant la proposition sans scrupule d'un prix hallucinant, nous avons demandé au gérant s'il ne trouvait pas que c'était un peu exagéré de demander une telle somme à une famille qui un matin, est parti de chez elle en France avec sa voiture et roulé des km pour venir le voir. D'autant plus que l'on est autonome en eau et en énergie. La seule raison qui nous pousse à aller dans des campsites ce sont les km de clôtures qui délimitent les terres privées. Et tout est privé. Surtout aux abords des coins touristiques.
Et ben, le gars, au lieu de la ramener et nous envoyer balader comme on s'y attendait, nous a simplement dit " ouai, je sais, c'est cher". Et il nous a fait un super prix. Faut dire que c'était le gérant et pas forcément celui qui fixe les tarifs.
Depuis, on négocie, on pleure et ça marche pas trop mal. Faut dire qu'en trois ans, les prix ont augmenté de près de 60%. Ami vache à lait, bien le bonjour.


La Namibie est vraiment splendide. Mais son marketing touristique l'est encore plus. Les endroits touristiques sont bien établis, bien verrouillés et les guides touristiques et les tour opérateurs proposent des circuit dans tous les sens pour en voir un max en peu de temps. C'est la course. Une photo de dune (en acquittant le droit d'entrée) et roule car on doit faire une photo de welwitschia à 100 bornes de là (en acquittant le droit d'entrée) et puis roule car on a la nuit réservée à 150 bornes de là, pour demain matin faire la photo des peintures rupestres.......et roule et roule.
C'est vrai que la Namibie n'est pas la porte d'à coté et que l'on n'y vient pas tous les jours alors autant en voir un max mais quel dommage de tomber dans le panneau de ce tourisme pour européen a qui on ne sert que des plats européens. Peut être serait ce mieux d'en voir un peu moins, de ce sentir un peu plus libre et de se croire en Afrique. Ici tous les touristes sont stressés par le temps entre les heures d'ouvertures des parcs et les réservations des nuitées aux quelles ils ne peuvent déroger. Tout est fait pour qu'ils rentrent dans ce tourbillon et qu'ils lâchent un max d'oseille.
Encore un petit exemple, Sesriem et les dunes de Sossulvlei. C'est vrai, elles sont belles, elles sont hautes, elles sont rouges. Bon.
Tous les guides s'accordent à dire avec photos à l'appui que ces dunes là, il ne faut pas aller les voir quand on veut, quand bon nous semblerait, ho non, sacrilège.
Il faut aller les voir au lever du soleil. Et ouai, sinon tu t'es payé le vol jusqu'en Namibie pour rien.
Alors, comment ça se passe une fois là bas?
Il y a deux portails séparés de 500m, entre les deux, un camping et un Lodge. Le portail extérieur, celui de la réserve ouvre au lever du soleil, l'autre à l'intérieur de la réserve ouvre une heure avant. Pour aller jusqu'au dunes il faut un peu moins d'une heure sur une belle route goudronnée, ouai vous avez bien lu. Le seul goudron qu'il y a, à des km à la ronde est là au milieu des dunes. Donc si tu veux voir le lever du bel astre sur le tas de sable il faut dormir à Sesriem sinon tu arrives une heure à la bourre. C'est simple pour nous quatre, cela aurait coûté de dormir dans leur camping qui n'a rien d'exceptionnel, la modique somme de 90 euros, plus 15 d'entrée dans le parc.
Donc à lever du soleil moins une heure tout le camping est dans les voitures devant le portail intérieur et roule pour prendre la photo. Mais le plus beau, c'est ceux qui n'avaient plus de place dans le camping ou qui trouvaient le prix prohibitif et qui sont allés dormir à l'extérieur. Car au lever du soleil, ils font la queue devant le portail extérieur (nos amis y sont allés avec le circuit organisé de leur fille, ils étaient 20 véhicules à attendre), puis font la queue pour acquitter leur droit d'entrée et arrivent en fait une bonne heure et demi après le lever. Donc photo gachée et vol Europe / Namibie gaspillé.
Ceux qui dorment à l'extérieur de Sesriem n'ont aucune chance d'avoir la photo mythique mais se lèvent tôt tout de même, affrontent le froid matinal et font la queue comme les privilégiés de l'intérieur. Ami moutons, bien le bonjour.


Pour notre part, le jour de la grande visite du tas de sable rouge ont a fait la grasse. Total des courses, on est arrivé pour faire nos pâtés à midi et en chemin on a croisé tous les insomniaques qui quittaient le bac à sable. On ne les a pas vues à la lueur matinale mais on n'a pas eu à les partager avec grand monde, non plus.
On est monté, descendu, on était seul, Hugo en a redemandé. Il y avait du vent, on en a pris plein les yeux surtout Jo et c'était beau.
Notre grand plaisir dans la région a été de passer deux soirées avec Juerg et Erika et de se promettre de se revoir ... quelque part.

On continue plus au nord, direction Walvis bay. En chemin, nous avons notre première crevaison. On passe un bon moment à changer la roue. Le garage sudaf nous a resserré les roues certainement à la clé à choc, réglée sur gros camion et on doit desserrer tous les écrous au cric... . Un allemand, type armoire normande s'arrète et nous donne un coup de main bienvenu. On passe à Walvis, c'est très propret, plein de boutiques, camping hors de prix, on pousse jusqu'à Swakopmund. Là bas, c'est comment dire... idem. On trouve un camping municipal raisonnable à Langstrand. Pour ceux qui ne connaissent pas cet endroit (souvent oublié par les tour operators et qui est pourtant un des points remarquables de la Namibie) et tout particulièrement pour Kikou, Langstrand est the place où le couple Joly-Pitt est venu pondre son oeuf. Nous chercherons en vain l'emplacement où ils ont séjourné. Apparemment ils n'étaient pas descendus dans le même camping que nous.
Les pleins faits, nous prenons la route côtière pour passer quelques jours au bord de l'océan avant de le quitter pour longtemps. Chemin faisant nous atterrissons au mile 108, tous les campings avant celui-ci étant fermés. Nous nous installons au bord de l'eau. Nous nous mettons d'accord avec le gérant sur l'age des enfants : pour l'occasion, Jo aura 6 ans et Hugo 11. Ce qui nous fait une belle ristourne à laquelle on peut rajouter une belle erreur de calcul, ce qui nous donne au total, un super prix. On y restera 3 jours.
Hugo sort son matos de pèche pour vérifier si les poissons aiment les morceaux d'agneau (on n'a que ça en magasin). Ils n'aiment pas. Par contre des otaries et même un dauphin passent très près de sa ligne surfant les vagues..., manquerait plus que ça.
Des namibiens (blancs) installés à 200 m de nous, qui eux font un carton plein nous proposent 3 cobs et nous invitent à passer après le repas. Ayant oublié de prendre du bois, ils nous en donnent un énorme sac. Faut dire qu'ils ont amené avec eux de quoi faire fonctionner une centrale thermique pendant une semaine. Lorsque nous les rejoignons, ils n'ont pas encore mangé et nous prenons un cours de cuisine au feu de bois, type afrikan. Le tas de braise est immense, a peu près 2 m² sur 20 cm d'épaisseur. Y a du poisson en papillote, du poisson au papier journal arrosé de bière ( à propos de bière, y a pas que le journal qui est arrosé mais ça reste correct), du poisson grillé, des cotes de porc grillées et le fameux pot en fonte, bien assis sur les braise avec 5 litres d'huile bouillante dedans pour les frites. A chaque manipulation de ce foutu pot, nous avons des sueurs froides. L'huile bout à gros bouillon au dessus des braises et on s'attend à tout moment à devoir faire le 18.
Nous nous réveillons le lendemain avec un vent d'est, celui du désert, chaud. Ce vent nous met à l'abri du fameux brouillard qui règne sur cette cote et qui est la cause de nombreux naufrages. Par contre il souffle comme un malade et soulève des nuages de sables. On sort nos chechs et on tente d'empécher le vent de passer sous le 4x4 avec un tarp, histoire de prendre moins de sable dans les yeux. L'avantage avec ce vent est qu'il tombe vers 4h de l'aprem jusqu'à 6h du mat. On passe donc une soirée tranquille.
Nous décidons sur la plage de la suite de notre itinéraire. Dans tracks for africa on trouve un joli circuit offroad qui nous fait passer par un cratère, tout près du plus haut sommet namibien et par des lits de rivières, asséchées en cette saison. On planifie 5 jours de balade au milieu de nulle part, on revient donc sur nos pas pour faire tous les pleins au cas ou... .
En passant, nous faisons une halte à Cape Cross pour voir, ou plutôt pour sentir les otaries.
La visite vaut le coup. On se croirait sur une plage de la cote d'azur au mois d'aout. La seule différence est que les otaries n'ont pas de serviettes de bain, les petits n'ont ni seaux ni râteaux pour faire des pâtés et qu'aucune n'a traîné dans les boutiques de senteur de Grasse avant de s'affaler sur le sable. Elles sont les unes sur les autres, se marchent dessus pour atteindre l'eau. Ca roupille, ça s'amuse, ça s'engueule, ça se fait des mamours, ça tète, ça pue. L'odeur, au bout de 5 mn, on s'y habitue et on passe un long moment à les observer. Au milieu de tout ce petit monde traînent les chacals. Ils ne vendent pas de beignets ou de glaces mais sont là à la recherche d'un petit à la santé défaillante.
Les pleins faits à Henties bays, nous remontons nord et prenons une piste vers Messum crater. Nous roulons dans une région désertique où nous voyons des centaines de welwitschias. Dire qu'on avait failli payer pour aller en voir... . Nous roulons dans des paysages extraordinaires jusqu'à un promontoire au centre du cratère où nous installons notre bivouac. La plaine est à nos pieds, nous sommes seuls, que du bonheur. Le lendemain nous continuons vers l'est pour contourner le Brandsberg et continuer nord. Dans son contournement nous prenons le lit de la rivière Ugab. Grosse question, dans le lit d'une rivière sablonneuse devons nous prendre la trace ou rester à coté? Réponse : il faut prendre la trace. Nous , on a pris à coté dans une mixture de sable et de sédiment. Résultat, on s'y est mis jusqu'au châssis. Ce fut l'occasion d'heureuses retrouvailles avec la pelle à sable et les plaques. Une heure plus tard après avoir maîtrisé une tentative de soulèvement du bas peuple (probablement initié en sousmarin par le copilote) qui revendiquait des conditions de plantage plus humaines, genre le matin et à l'ombre, nous étions sur les traces et là, no soussail, ça roule bien. Finalement nous sortons de la rivière et nous installons le bivouac aux premiers cailloux trouvés pour une séance de gonflage.
Nous poussons ensuite vers rhino camp, géré par une ong qui préserve les derniers rhino noirs de la région. Sur le chemin nous montons en haut d'un mamelon pour obsever une savane désertique à nos pieds. Le départ du camp est un peu coton sur les premiers 30 km. Nous roulons sur des dalles rocheuses qui nous font face et qui agressent la gomme. Nous perdons quelques bouts de crampon dans cette histoire.
Nous prenons la rivière Huab vers Aba Huab. Maintenant on sait faire mais le lit est très vert, beaucoup de végétation. Le sud de l'Afrique a enregistré des pluies comme jamais cette année et malgré que l'on soit en saison sèche, il y a de l'eau partout. Même le pan de Etosha est plein. Nous espérons voir des éléphants du désert mais dans cette configuration nous ne savons pas si nous désirons réellement les voir. Nous roulons sur du sable dans un labyrinthe d'arbustes verts qui ne nous permettent pas de voir très loin. Cela serait génant de se planter à trois mètres d'un éléphant. Nous ne les verrons pas, par contre nous les sentirons très bien, on n'a pas du passer loin.

A Aba Huab nous faisons connaissance d'une française et d'un francosudaf qui monte un business d'overland en camion pour de la clientèle française. Nous passons un bon moment avec eux et nous profitons de leurs conseils de guide pour les pays à venir et les enfants repartent avec un livre de conte africain, gentillement offert par Martine. Si ça vous intéresse, allez voir là : www.africa-exploration.com.
En montant vers le nord, nous chopons à Palmwag un réseau téléphonique et nous nous apercevons qu'un numéro qui nous est inconnu a essayé de nous appeler deux fois. Par acquis de conscience nous rappelons et nous tombons sur Kev et Lorraine, les deux bikers avec qui nous avons passé deux mois. Ils sont à 100 bornes de nous et vont au même endroit que nous, à Opuwo. Sauf que eux sont sur du tarmac et nous sur de la piste... Nous tentons de les y rejoindre tout de même pour le soir. Nous finirons de nuit, violant de fait notre règle d'or de ne pas conduire de nuit pour la deuxième fois en huit mois, c'est pas mal...

Premiers arrivés, ils nous envoient par sms les coordonnées gps du camp (c'est beau la technologie) et vont faire des courses pour le soir. A grandes retrouvailles, grandes victuailles. Nous tombons dans les bras des uns des autres et commencent deux jours de récits de nos circuits respectifs depuis Durban.
Nous trouvons derrière la station service un WIFI non sécurisé qui nous permet de mettre le site à jour, enfin de finir l'AS... A Opuwo se cotoient héréros, himbas, touristes, afrikans dans des habits traditionnels ou pas. C'est une ville africaine avec ses bons et ses mauvais cotés qui n'a pas bonne publicité dans les guides de la Namibie mais enfin, nous nous sentons en Afrique.
Nous quittons nos deux amis qui eux descendent, pour toujours monter nord, vers Epupa falls. D'après les guides, les derniers 80 km nécessitent un 4x4 mais nous avons la surprise de trouver une piste toute neuve qui n'a même pas encore connu une saison des pluies, un vrai billard.

Nous nous installons au camp communautaire, le plus près des chutes. Comment dire..., c'est tellement bien que nous y restons 5 nuits. Les chutes sont très belles. On peut y faire de belles balades. Le camp est calme au bord de l'eau. Le pied. Par contre il faut prévoir des vivres car à part du pain on ne trouve pas grand chose au village. Pendant notre séjour, nous rencontrerons 5 familles de français visitant la Namibie dont 4 avec des mômes, pour le plus grand bonheur des notres qui peuvent pendant quelques jours jouer avec des enfants de leur age, en français. Les grands aussi profitent de ces rencontres pour bavarder copieusement en français.
D'un point de vue touristique, le nord est plus cool. On sent moins la pression qui règne au sud par rapport aux réservations et tout le tralala. L'Afrique redevient maitre du temps. Les gens que nous rencontrons sont plus détendus...
Le dernier jour nous rencontrons une expé de trois toy qui viennent de Casablanca (en trois mois) et vont à Cape Town. Il s'agit d'une expé pour une chaine télé qui suit leur trajet hebdomadairement comme un feuilleton. Ce n'est pas la première qu'ils réalisent et ce genre d'émission à un franc succès en AS. Ca donne des idées....................
Ils nous renseignent sur la piste qui va jusqu'à Ruacana en suivant la rivière. 75 km de parcours challenging, comme ils disent. Tu parles, on mettra deux jours. C'est une zone de trial de 75 km. On y trouve tout, des montées et des descentes vertigineuses, des croisements de ponts d'un autre monde, des dévers à couper le souffle, des pierriers sans adhérence, des rochers énormes, de la boue, du sable, des passages de rivière en eau. On n'a jamais autant utilisé la première courte. Et les bords de rivières sont superbes. Nous campons à mi-chemin au bord de l'eau sous la bonne garde d'un croco qui nous fait face sur un ilôt. La nuit à la lueur d'un projecteur, nous verrons dans l'eau ses deux petits yeux brillants nous observer. Nous partageons l'endroit avec un couple de sudaf qui fait la route dans l'autre sens. Belle rencontre autour d'un feu dans un environnement sauvage. A propos de croco, beaucoup d'africains nous ont mis en garde car il y en a pas mal sur la rivière et nous pensions qu'il s'agissait de petits crocos, les gros étant plus à l'est. Que neni, le premier que nous avons vu faisait plus de trois mètres et vu la largeur de son bide, paraissait en très bonne santé. Les bords de la rivière Cunene ont dessuite pris un autre aspect à nos yeux.
La deuxième partie de la piste est encore plus... challenging. Nous sortons au Cunene river lodge. Sympa mais un peu cher, on truande encore sur l'age des enfants.
Prochaine étape, Ondangwa pour faire du ravitaillement. Nous passons la nuit dans un camp -musée à Nakambale. Puis on trace encore vers l'est. On coupe, comme d'hab, et on se tape une tôle ondulée de malheur pour finir sur une route en construction sur les derniers km. Nous stoppons au camp Samsitu avant Rundu. Très sympa, pas cher, au bord de l'Okavango où nous observons depuis nos chaises d'énormes crocos juste en face de nous. Un couple de Sudaf nous renseignent sur le reste de la route et nous conseillent un camp. Pour la petite histoire, le gars est chef de chantier chez Total et nous nous trouvons des connaissances communes de la grande époque pétrolière... Petit monde...

Nous suivons donc les conseils des sudafs et allons au camp Ngepi directement sans voir les Popa's falls où il n'y a rien à voir. Ce camp est sublime et les gens qui l'ont monté possèdent un très bon humour. C'est un camp communautaire mais on y trouve une touche blanche assez ironique.
Des panneaux de bon gout jalonent le camp et son accès. On a bien aimé celui pour les conducteurs de 4x4 où on leur explique tout ce qu'ils doivent faire pour ce mettre en courte et passer la dernière partie sabloneuse. Pour les autres, les 4x2 pas de problème, ça passe. Le panneau est juste là pour aider les premiers à justifier l'achat ou la loc de leur 4WD.
Ils ont inventé la première cage pour se baigner avec les hippos et les crocos dans le style de celles utilisées pour plonger avec les requins blancs. Et puis il y a le trone, magnifique WC surplombant la rivière où s'amusent les hippos. On se prendrait bien pour Simba, le roi de la savane, le temps d'un instant, le temps de faire la grosse commission ... A voir.
A Ngepi, nous avons réfléchi, oui ça nous arrive et le trone s'y prétait bien. Nous décidons de passer directement au Botswana, contourner le delta de l'Okavango et remonter aux chutes Victoria par le parc Chobe. Ensuite nous descendrons sud vers l'AS par le Zimbabwe. Le problème étant que les chutes se visitent coté Zambie ou coté Zimbabwe et que payer les visas pour une paire de jours, ça fait mal alors autant y rester plus longtemps d'autant que l'on voulait aller voir les ruines de Great Zimbabwe. Nous n'irons donc pas au sud du Botswana ... enfin qui sait ? d'ici là ...

Nous passons donc au Botswana le 5 aout via une petite réserve où nous traquons l'animal pendant une demi journée. Les formalités de sortie se passent très bien, faut dire qu'il n'y a personne d'autre que nous.

Lit de rivière

 

Celui-là on n'a pas pu le faire.

 

Rencontre.

Une autre.

Autruche à Sossusvlei

De chaque coté, les clôtures.

Baigneuses.

Brandberg.

Notre nouvel auvent made in SA.

Epupa.

Le regard dur de la bushgirl.

On s'y baignerait ...

Celui là, on ne le connaissait pas.

Ngépi

 

 

 

 

 

 

 

Climat :C'est toujours l'hiver avec par moment des endroits chauds.

 

 

Internet : 40 $N/h
Gasoil : 7,2O$N/l
Camping :120 à 360 $N

C'est cher !

Frontière : pas de soucis. C'est rapide.

 

Internet : On trouve dans des villes des WIFI non sécurisés.

 

 

 

Santé : ça va

 

Mécanique : Le capot se déchire. Les vérins du toit de la cellule fatiguent. Les amortos fatiguent également... Un pneu foutu. Ca roule ...


   
   

Retour